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Planification successorale et communauté 2ELGBTQQIA+

Planification successorale et communauté 2ELGBTQQIA+

Il existe toutes sortes de structures familiales, de relations et de besoins de santé, mais les lois canadiennes ne les traitent malheureusement pas tous de la même manière. Quand vient le temps de planifier ses finances et sa succession, chaque personne devrait tenir compte de sa situation particulière pour s’assurer qu’elle et ses proches sont protégés.

ĐßĐßĘÓƵ a dressĂ© une liste d’aspects dont devraient tenir compte les membres de la communautĂ© 2ELGBTQQIA+* au moment de planifier leur succession.

Quelles sont les particularités en matière de planification successorale pour la communauté 2ELGBTQQIA+?

Dans cet article, nous abordons cinq aspects particuliers dont il faut tenir compte pour planifier sa succession quand on est un membre de la communauté 2ELGBTQQIA+ :

  1. L’incidence de l’état matrimonial
  2. Les décisions liées aux soins de santé
  3. La protection des enfants biologiques, adoptés ou en garde partagée
  4. La confidentialité du plan successoral
  5. La préservation de l’identité après le décès

Ce sont des aspects importants pour n’importe qui, peu importe son identité, mais certains peuvent être plus pertinents pour les membres de cette communauté.

A-t-on besoin d’un avocat ou d’une avocate pour planifier sa succession quand on fait partie de la communauté 2ELGBTQQIA+?

Tout dépend de votre situation et de vos besoins!

Tout d’abord, pour faire un testament valide, il faut remplir certaines exigences, qui valent pour tout le monde. Au Canada, par exemple, le testament doit absolument être signé par deux témoins.

Les membres de la communauté 2ELGBTQQIA+ n’ont pas besoin de faire appel à un avocat ou une avocate pour leur plan successoral. Il suffit de respecter les exigences qui font que le testament est valide.

Toutefois, un avocat ou une avocate peut vous aider à envisager différents scénarios et défis potentiels qui pourraient survenir après le décès, comme un différend concernant la succession ou un désaccord au sein de la famille.

En général, la meilleure façon de procéder est celle qui vous rend le plus à l’aise. Ce qui compte, c’est que tous les Canadiens aient un testament, quelle que soit la façon de le créer.

1. État matrimonial : nommer votre partenaire de vie dans votre testament

Quand on fait son testament, il est important de comprendre l’incidence de l’état matrimonial sur la distribution de la succession.

Selon le , le type d’union le plus courant pour les couples adultes au Canada est le mariage. En effet, 77 % des couples sont mariés.

En comparaison, le indique que seulement le tiers des couples de même sexe sont mariés. C’est pourquoi il est important de comprendre les répercussions possibles de l’état matrimonial.

Est-ce que les mariages, les unions de fait et les unions civiles sont traités de la même manière au Canada?

Au Canada, les lois qui portent sur la planification successorale sont généralement provinciales ou territoriales, si bien qu’il peut y avoir des différences d’un endroit à l’autre.

En général, ce sont les conjoints et conjointes légitimes qui sont les mieux protégés sur ce plan.

Conjoints et conjointes légitimes

Si vous décédez sans testament, on dira que vous êtes décédé « ab intestat ». Le gouvernement distribuera alors votre succession à votre plus proche parent conformément à la loi provinciale. Il s’agit habituellement du conjoint ou de la conjointe légitime, le cas échéant.

Même si les conjoints et conjointes légitimes bénéficient de certains droits, il vaut mieux nommer votre partenaire de vie dans votre testament pour éviter toute confusion et vous assurer que vos volontés seront respectées.

Mariage entre personnes de mĂŞme sexe au Canada

Le mariage entre personnes de même sexe est légal partout au Canada. Par conséquent, les couples de même sexe légalement mariés bénéficient des mêmes protections de la loi canadienne que les couples de sexe opposé.

Unions de fait

Selon le , les deux tiers des couples formés d’adultes de même sexe vivent en union de fait. Il est donc important de comprendre la différence entre un conjoint ou une conjointe légitime et un conjoint ou une conjointe de fait.

Pour compliquer les choses, les unions de fait sont traitées différemment d’une province à l’autre. Certaines provinces reconnaissent que les conjoints et conjointes de fait ont des droits semblables à ceux des couples mariés, tandis que d’autres ont des exigences particulières, comme une durée de cohabitation minimale, avant que ces droits puissent être accordés. Vous trouverez plus d’information sur les unions de fait au Québec ici.

Unions civiles

Au Québec, un couple peut choisir de former une . Une union civile ressemble davantage à un mariage qu’une union de fait, car le cadre juridique est identique à celui du mariage. Pour en savoir plus sur les unions civiles, consultez le site de la .

Nommer votre partenaire de vie comme légataire de vos biens et actifs

La meilleure façon de protĂ©ger votre partenaire, c’est de faire votre testament et de l’inclure dans vos ±ôĂ©˛µ˛ąłŮ˛ąľ±°ů±đ˛ő. Vous lui Ă©viterez d’avoir Ă  prĂ©senter une demande ou Ă  gĂ©rer d’autres aspects complexes après votre dĂ©cès, et vous lui permettrez aussi d’avoir l’esprit tranquille.

2. Soins de santé : qui peut prendre des décisions

Le deuxième aspect important en planification successorale, c’est de déterminer qui peut prendre des décisions relatives aux soins de santé au nom d’une personne qui n’est plus en mesure de le faire. Au Québec, c’est une éventualité qu’on prévoit avec un mandat de protection.

Qu’est-ce qu’un mandat de protection?

C’est un document qui autorise quelqu’un (le ou la mandataire) à prendre des décisions médicales au nom d’une autre personne

si celle-ci devait ĂŞtre incapable de le faire elle-mĂŞme. Ă€ l’heure actuelle, ĐßĐßĘÓƵ n’offre pas la possibilitĂ© de crĂ©er une procuration ou un mandat de protection au QuĂ©bec.  

Soins de santé : particularités pour les personnes transgenres, non binaires et de diverses identités de genre

Les personnes transgenres, non binaires et de diverses identités de genre sont de plus en plus visibles et reconnues au Canada depuis quelques années, mais elles sont encore confrontées à des obstacles importants au quotidien, surtout quand il est question d’.

Il est donc essentiel que le ou la mandataire comprenne l’identité de genre, les besoins uniques et les obstacles auxquels la personne est et sera confrontée au moment de recevoir un traitement.

Les règles varient d’une province à l’autre, mais si vous n’avez pas de mandataire, un membre de la famille, un ami ou une amie devra probablement présenter une demande au tribunal pour devenir votre tuteur ou tutrice. Dans une union de fait, par exemple, le pouvoir d’agir à titre de mandataire ne serait pas automatiquement donné au conjoint ou à la conjointe, mais plutôt à un membre de la famille ou à un parent – ce qui n’est pas nécessairement la meilleure option.

Comment choisir un ou une mandataire pour ses soins de santé

Voici les critères les plus importants à prendre en compte :

  • Choisissez quelqu’un qui est Ă  l’aise d’assumer cette responsabilitĂ©
  • Choisissez une personne en qui vous avez confiance et qui reconnaĂ®t vos volontĂ©s
  • Choisissez quelqu’un qui est en droit d’être votre mandataire
  • Passez en revue votre mandat de protection rĂ©gulièrement

Qui informer au sujet du mandat de protection

Le rĂ´le de mandataire peut ĂŞtre stressant, et la personne que vous choisissez est libre de refuser. Il faut donc lui en parler avant toute chose.

3. Protéger ses enfants : choisir un tuteur ou une tutrice

Le choix d’un tuteur ou d’une tutrice pour ses enfants est un autre aspect important d’un plan successoral. Il s’agit d’une ou de plusieurs personnes (habituellement un couple) qui prendront soin de tout enfant mineur en cas de décès des parents.

Y a-t-il une différence que les enfants soient biologiques, adoptés ou en garde partagée?

Si un parent décède alors qu’il avait un ou des enfants biologiques, c’est l’autre parent naturel qui obtiendra habituellement la garde. Cependant, les choses peuvent se compliquer quand il y a des enfants adoptés ou en garde partagée, surtout si la tutelle du parent survivant n’a pas été légalisée avant le décès.

Les familles recomposées sont de plus en plus courantes. D’après le , les familles reconstituées sont plus répandues chez les couples formés de personnes de même sexe, transgenres ou non binaires que chez les couples formés de personnes de sexe opposé.

De plus, dans près des trois quarts des familles reconstituées avec couples formés de personnes de même sexe, transgenres ou non binaires, les enfants sont les enfants biologiques ou adoptés d’une seule des deux personnes.

Ces statistiques montrent Ă  quel point il est important que les familles 2ELGBTQQIA+ veillent Ă  ce que leurs enfants soient protĂ©gĂ©s et pris en charge en cas d’imprĂ©vu. Nous recommandons de mettre Ă  jour les testaments, de nommer des tuteurs ou tutrices et de modifier les ±ôĂ©˛µ˛ąłŮ˛ąľ±°ů±đ˛ő dès la naissance ou l’adoption d’un enfant.

Si personne n’a été choisi, c’est le tribunal qui désignera un tuteur ou une tutrice. Or, la personne nommée par le tribunal ne sera pas nécessairement celle qui a joué un rôle parental à l’égard des enfants ou celle que le parent décédé aurait choisie.

Comment choisir un tuteur ou une tutrice pour ses enfants

Le choix d’un tuteur ou d’une tutrice se fait en plusieurs étapes :

  1. DĂ©terminez ce qui est important pour vous et parlez-en avec votre partenaire de vie
  2. Trouvez qui répond à vos critères et pourrait être un bon candidat
  3. Discutez avec la personne et les remplaçants choisis
  4. Officialisez le tout dans le testament

Le choix d’un tuteur ou d’une tutrice pour ses enfants est une décision extrêmement importante. Pour en savoir plus, vous pouvez lire notre article intitulé Choisir un tuteur pour vos enfants au Québec.

Qu’arrive-t-il aux ovules et au sperme congelés après le décès?

Même si c’est un sujet dont on entend de plus en plus souvent parler depuis quelques années, beaucoup de gens ignorent ce qui arrive aux ovules et au sperme congelés après le décès.

Règle générale, la conjointe ou le conjoint légitime ou de fait pourra utiliser le sperme ou les ovules entreposés de son ou sa partenaire après le décès, à condition d’avoir son consentement écrit.

Sans ce consentement, il sera probablement impossible de concevoir en utilisant le sperme ou les ovules de la personne décédée.

4. Confidentialité : choisir à qui divulguer son plan successoral

Si vous pensez que votre plan successoral pourrait être une source de conflit ou de désaccord entre les membres de votre famille ou vos amis, vous pouvez le garder confidentiel.

Il est quand même important d’aviser les personnes qui ont été nommées (par exemple, le liquidateur ou la liquidatrice), mais c’est vous qui décidez à qui vous voulez communiquer vos intentions.

Il est également important de vous assurer que vos proches savent comment accéder à votre plan successoral en cas d’imprévu. Pour un maximum de confidentialité, vous pouvez confier vos documents à un avocat ou une avocate et lui demander de les conserver pour vous.

Comment s’assurer que ses volontés seront respectées

L’identité de genre n’est pas toujours acceptée par la famille des membres de la communauté. Il est donc important de veiller à ce que leurs volontés soient respectées après leur décès. Les personnes transgenres, par exemple, peuvent avoir peur que leur identité soit effacée après leur mort.

C’est un risque qu’on peut atténuer avec un plan successoral complet, parce que la personne qui fait son testament a alors l’occasion de mettre ses volontés par écrit relativement aux funérailles et aux services commémoratifs.

5. Préserver son identité après le décès

Certains membres de la communauté 2ELGBTQQIA+ utilisent un nom particulier dans la vie de tous les jours, mais sont nés avec un nom différent. Ou bien leurs pièces d’identité émises par le gouvernement portent un autre nom. Pour certaines personnes et leur famille, cette situation peut être une source de conflit ou de désaccord. D’où l’importance d’avoir un plan successoral pour préserver son identité après le décès.

Le nom Ă  utiliser dans le testament et la procuration

En général, il faut utiliser le nom et les renseignements personnels qui figurent sur les pièces d’identité émises par le gouvernement. Si le nom usuel et l’identité de genre ne correspondent pas à ceux des pièces d’identité, il est préférable de consulter un avocat ou une avocate ou notaire, qui pourra conseiller la meilleure façon de procéder.

Choisir un liquidateur ou une liquidatrice qui préservera l’identité de genre après le décès

Choisir un liquidateur ou une liquidatrice qui comprend l’identité de genre de la personne concernée et reconnaît son importance est une autre façon d’atténuer le risque que cette identité soit effacée ou compromise après le décès.

Choisissez quelqu’un qui :

  • est Ă  l’aise d’assumer cette responsabilitĂ©;
  • aura probablement la disponibilitĂ© nĂ©cessaire‍ pour remplir ses fonctions;
  • est digne de confiance, a le sens de l’éthique et a les mĂŞmes valeurs que vous;
  • sera probablement en vie.

Le choix d’un liquidateur ou d’une liquidatrice est une autre décision très importante en planification successorale. Pour en savoir plus, vous pouvez lire notre article intitulé Désignation d’un liquidateur dans son testament et tâches du liquidateur au Québec.

Les aspects abordés dans cet article ne s’appliquent pas nécessairement à tout le monde, mais ils valent la peine qu’on y réfléchisse au moment de créer un testament ou une procuration.

Si vous en ĂŞtes Ă  l’étape de faire votre testament, vous pouvez faire les premiers pas gratuitement avec ĐßĐßĘÓƵ. Vous n’aurez besoin que de 20 minutes en tout pour obtenir un testament valide qui reflète vos volontĂ©s.



* À propos de l’acronyme que nous avons choisi d’utiliser

Ă€ ĐßĐßĘÓƵ, nous utilisons l’acronyme 2ELGBTQQIA+ pour inclure le plus de personnes diffĂ©rentes et uniques possible en ce qui concerne leur orientation sexuelle et leur identitĂ© et leur expression de genre. Le « + » se veut un moyen d’inclure les personnes qui s’identifient Ă  une autre minoritĂ© sexuelle ou de genre.

Bien entendu, la terminologie évolue sans cesse. Par conséquent, il est important de noter que cet acronyme et cet article ne sont pas exhaustifs. Ce n’est qu’un point de départ pour mieux comprendre la situation et les enjeux de la communauté 2ELGBTQQIA+.

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Il existe toutes sortes de structures familiales, de relations et de besoins de santé, mais les lois canadiennes ne les traitent malheureusement pas tous de la même manière. Quand vient le temps de planifier ses finances et sa succession, chaque personne devrait tenir compte de sa situation particulière pour s’assurer qu’elle et ses proches sont protégés.

ĐßĐßĘÓƵ a dressĂ© une liste d’aspects dont devraient tenir compte les membres de la communautĂ© 2ELGBTQQIA+* au moment de planifier leur succession.

Quelles sont les particularités en matière de planification successorale pour la communauté 2ELGBTQQIA+?

Dans cet article, nous abordons cinq aspects particuliers dont il faut tenir compte pour planifier sa succession quand on est un membre de la communauté 2ELGBTQQIA+ :

  1. L’incidence de l’état matrimonial
  2. Les décisions liées aux soins de santé
  3. La protection des enfants biologiques, adoptés ou en garde partagée
  4. La confidentialité du plan successoral
  5. La préservation de l’identité après le décès

Ce sont des aspects importants pour n’importe qui, peu importe son identité, mais certains peuvent être plus pertinents pour les membres de cette communauté.

A-t-on besoin d’un avocat ou d’une avocate pour planifier sa succession quand on fait partie de la communauté 2ELGBTQQIA+?

Tout dépend de votre situation et de vos besoins!

Tout d’abord, pour faire un testament valide, il faut remplir certaines exigences, qui valent pour tout le monde. Au Canada, par exemple, le testament doit absolument être signé par deux témoins.

Les membres de la communauté 2ELGBTQQIA+ n’ont pas besoin de faire appel à un avocat ou une avocate pour leur plan successoral. Il suffit de respecter les exigences qui font que le testament est valide.

Toutefois, un avocat ou une avocate peut vous aider à envisager différents scénarios et défis potentiels qui pourraient survenir après le décès, comme un différend concernant la succession ou un désaccord au sein de la famille.

En général, la meilleure façon de procéder est celle qui vous rend le plus à l’aise. Ce qui compte, c’est que tous les Canadiens aient un testament, quelle que soit la façon de le créer.

1. État matrimonial : nommer votre partenaire de vie dans votre testament

Quand on fait son testament, il est important de comprendre l’incidence de l’état matrimonial sur la distribution de la succession.

Selon le , le type d’union le plus courant pour les couples adultes au Canada est le mariage. En effet, 77 % des couples sont mariés.

En comparaison, le indique que seulement le tiers des couples de même sexe sont mariés. C’est pourquoi il est important de comprendre les répercussions possibles de l’état matrimonial.

Est-ce que les mariages, les unions de fait et les unions civiles sont traités de la même manière au Canada?

Au Canada, les lois qui portent sur la planification successorale sont généralement provinciales ou territoriales, si bien qu’il peut y avoir des différences d’un endroit à l’autre.

En général, ce sont les conjoints et conjointes légitimes qui sont les mieux protégés sur ce plan.

Conjoints et conjointes légitimes

Si vous décédez sans testament, on dira que vous êtes décédé « ab intestat ». Le gouvernement distribuera alors votre succession à votre plus proche parent conformément à la loi provinciale. Il s’agit habituellement du conjoint ou de la conjointe légitime, le cas échéant.

Même si les conjoints et conjointes légitimes bénéficient de certains droits, il vaut mieux nommer votre partenaire de vie dans votre testament pour éviter toute confusion et vous assurer que vos volontés seront respectées.

Mariage entre personnes de mĂŞme sexe au Canada

Le mariage entre personnes de même sexe est légal partout au Canada. Par conséquent, les couples de même sexe légalement mariés bénéficient des mêmes protections de la loi canadienne que les couples de sexe opposé.

Unions de fait

Selon le , les deux tiers des couples formés d’adultes de même sexe vivent en union de fait. Il est donc important de comprendre la différence entre un conjoint ou une conjointe légitime et un conjoint ou une conjointe de fait.

Pour compliquer les choses, les unions de fait sont traitées différemment d’une province à l’autre. Certaines provinces reconnaissent que les conjoints et conjointes de fait ont des droits semblables à ceux des couples mariés, tandis que d’autres ont des exigences particulières, comme une durée de cohabitation minimale, avant que ces droits puissent être accordés. Vous trouverez plus d’information sur les unions de fait au Québec ici.

Unions civiles

Au Québec, un couple peut choisir de former une . Une union civile ressemble davantage à un mariage qu’une union de fait, car le cadre juridique est identique à celui du mariage. Pour en savoir plus sur les unions civiles, consultez le site de la .

Nommer votre partenaire de vie comme légataire de vos biens et actifs

La meilleure façon de protĂ©ger votre partenaire, c’est de faire votre testament et de l’inclure dans vos ±ôĂ©˛µ˛ąłŮ˛ąľ±°ů±đ˛ő. Vous lui Ă©viterez d’avoir Ă  prĂ©senter une demande ou Ă  gĂ©rer d’autres aspects complexes après votre dĂ©cès, et vous lui permettrez aussi d’avoir l’esprit tranquille.

2. Soins de santé : qui peut prendre des décisions

Le deuxième aspect important en planification successorale, c’est de déterminer qui peut prendre des décisions relatives aux soins de santé au nom d’une personne qui n’est plus en mesure de le faire. Au Québec, c’est une éventualité qu’on prévoit avec un mandat de protection.

Qu’est-ce qu’un mandat de protection?

C’est un document qui autorise quelqu’un (le ou la mandataire) à prendre des décisions médicales au nom d’une autre personne

si celle-ci devait ĂŞtre incapable de le faire elle-mĂŞme. Ă€ l’heure actuelle, ĐßĐßĘÓƵ n’offre pas la possibilitĂ© de crĂ©er une procuration ou un mandat de protection au QuĂ©bec.  

Soins de santé : particularités pour les personnes transgenres, non binaires et de diverses identités de genre

Les personnes transgenres, non binaires et de diverses identités de genre sont de plus en plus visibles et reconnues au Canada depuis quelques années, mais elles sont encore confrontées à des obstacles importants au quotidien, surtout quand il est question d’.

Il est donc essentiel que le ou la mandataire comprenne l’identité de genre, les besoins uniques et les obstacles auxquels la personne est et sera confrontée au moment de recevoir un traitement.

Les règles varient d’une province à l’autre, mais si vous n’avez pas de mandataire, un membre de la famille, un ami ou une amie devra probablement présenter une demande au tribunal pour devenir votre tuteur ou tutrice. Dans une union de fait, par exemple, le pouvoir d’agir à titre de mandataire ne serait pas automatiquement donné au conjoint ou à la conjointe, mais plutôt à un membre de la famille ou à un parent – ce qui n’est pas nécessairement la meilleure option.

Comment choisir un ou une mandataire pour ses soins de santé

Voici les critères les plus importants à prendre en compte :

  • Choisissez quelqu’un qui est Ă  l’aise d’assumer cette responsabilitĂ©
  • Choisissez une personne en qui vous avez confiance et qui reconnaĂ®t vos volontĂ©s
  • Choisissez quelqu’un qui est en droit d’être votre mandataire
  • Passez en revue votre mandat de protection rĂ©gulièrement

Qui informer au sujet du mandat de protection

Le rĂ´le de mandataire peut ĂŞtre stressant, et la personne que vous choisissez est libre de refuser. Il faut donc lui en parler avant toute chose.

3. Protéger ses enfants : choisir un tuteur ou une tutrice

Le choix d’un tuteur ou d’une tutrice pour ses enfants est un autre aspect important d’un plan successoral. Il s’agit d’une ou de plusieurs personnes (habituellement un couple) qui prendront soin de tout enfant mineur en cas de décès des parents.

Y a-t-il une différence que les enfants soient biologiques, adoptés ou en garde partagée?

Si un parent décède alors qu’il avait un ou des enfants biologiques, c’est l’autre parent naturel qui obtiendra habituellement la garde. Cependant, les choses peuvent se compliquer quand il y a des enfants adoptés ou en garde partagée, surtout si la tutelle du parent survivant n’a pas été légalisée avant le décès.

Les familles recomposées sont de plus en plus courantes. D’après le , les familles reconstituées sont plus répandues chez les couples formés de personnes de même sexe, transgenres ou non binaires que chez les couples formés de personnes de sexe opposé.

De plus, dans près des trois quarts des familles reconstituées avec couples formés de personnes de même sexe, transgenres ou non binaires, les enfants sont les enfants biologiques ou adoptés d’une seule des deux personnes.

Ces statistiques montrent Ă  quel point il est important que les familles 2ELGBTQQIA+ veillent Ă  ce que leurs enfants soient protĂ©gĂ©s et pris en charge en cas d’imprĂ©vu. Nous recommandons de mettre Ă  jour les testaments, de nommer des tuteurs ou tutrices et de modifier les ±ôĂ©˛µ˛ąłŮ˛ąľ±°ů±đ˛ő dès la naissance ou l’adoption d’un enfant.

Si personne n’a été choisi, c’est le tribunal qui désignera un tuteur ou une tutrice. Or, la personne nommée par le tribunal ne sera pas nécessairement celle qui a joué un rôle parental à l’égard des enfants ou celle que le parent décédé aurait choisie.

Comment choisir un tuteur ou une tutrice pour ses enfants

Le choix d’un tuteur ou d’une tutrice se fait en plusieurs étapes :

  1. DĂ©terminez ce qui est important pour vous et parlez-en avec votre partenaire de vie
  2. Trouvez qui répond à vos critères et pourrait être un bon candidat
  3. Discutez avec la personne et les remplaçants choisis
  4. Officialisez le tout dans le testament

Le choix d’un tuteur ou d’une tutrice pour ses enfants est une décision extrêmement importante. Pour en savoir plus, vous pouvez lire notre article intitulé Choisir un tuteur pour vos enfants au Québec.

Qu’arrive-t-il aux ovules et au sperme congelés après le décès?

Même si c’est un sujet dont on entend de plus en plus souvent parler depuis quelques années, beaucoup de gens ignorent ce qui arrive aux ovules et au sperme congelés après le décès.

Règle générale, la conjointe ou le conjoint légitime ou de fait pourra utiliser le sperme ou les ovules entreposés de son ou sa partenaire après le décès, à condition d’avoir son consentement écrit.

Sans ce consentement, il sera probablement impossible de concevoir en utilisant le sperme ou les ovules de la personne décédée.

4. Confidentialité : choisir à qui divulguer son plan successoral

Si vous pensez que votre plan successoral pourrait être une source de conflit ou de désaccord entre les membres de votre famille ou vos amis, vous pouvez le garder confidentiel.

Il est quand même important d’aviser les personnes qui ont été nommées (par exemple, le liquidateur ou la liquidatrice), mais c’est vous qui décidez à qui vous voulez communiquer vos intentions.

Il est également important de vous assurer que vos proches savent comment accéder à votre plan successoral en cas d’imprévu. Pour un maximum de confidentialité, vous pouvez confier vos documents à un avocat ou une avocate et lui demander de les conserver pour vous.

Comment s’assurer que ses volontés seront respectées

L’identité de genre n’est pas toujours acceptée par la famille des membres de la communauté. Il est donc important de veiller à ce que leurs volontés soient respectées après leur décès. Les personnes transgenres, par exemple, peuvent avoir peur que leur identité soit effacée après leur mort.

C’est un risque qu’on peut atténuer avec un plan successoral complet, parce que la personne qui fait son testament a alors l’occasion de mettre ses volontés par écrit relativement aux funérailles et aux services commémoratifs.

5. Préserver son identité après le décès

Certains membres de la communauté 2ELGBTQQIA+ utilisent un nom particulier dans la vie de tous les jours, mais sont nés avec un nom différent. Ou bien leurs pièces d’identité émises par le gouvernement portent un autre nom. Pour certaines personnes et leur famille, cette situation peut être une source de conflit ou de désaccord. D’où l’importance d’avoir un plan successoral pour préserver son identité après le décès.

Le nom Ă  utiliser dans le testament et la procuration

En général, il faut utiliser le nom et les renseignements personnels qui figurent sur les pièces d’identité émises par le gouvernement. Si le nom usuel et l’identité de genre ne correspondent pas à ceux des pièces d’identité, il est préférable de consulter un avocat ou une avocate ou notaire, qui pourra conseiller la meilleure façon de procéder.

Choisir un liquidateur ou une liquidatrice qui préservera l’identité de genre après le décès

Choisir un liquidateur ou une liquidatrice qui comprend l’identité de genre de la personne concernée et reconnaît son importance est une autre façon d’atténuer le risque que cette identité soit effacée ou compromise après le décès.

Choisissez quelqu’un qui :

  • est Ă  l’aise d’assumer cette responsabilitĂ©;
  • aura probablement la disponibilitĂ© nĂ©cessaire‍ pour remplir ses fonctions;
  • est digne de confiance, a le sens de l’éthique et a les mĂŞmes valeurs que vous;
  • sera probablement en vie.

Le choix d’un liquidateur ou d’une liquidatrice est une autre décision très importante en planification successorale. Pour en savoir plus, vous pouvez lire notre article intitulé Désignation d’un liquidateur dans son testament et tâches du liquidateur au Québec.

Les aspects abordés dans cet article ne s’appliquent pas nécessairement à tout le monde, mais ils valent la peine qu’on y réfléchisse au moment de créer un testament ou une procuration.

Si vous en ĂŞtes Ă  l’étape de faire votre testament, vous pouvez faire les premiers pas gratuitement avec ĐßĐßĘÓƵ. Vous n’aurez besoin que de 20 minutes en tout pour obtenir un testament valide qui reflète vos volontĂ©s.



* À propos de l’acronyme que nous avons choisi d’utiliser

Ă€ ĐßĐßĘÓƵ, nous utilisons l’acronyme 2ELGBTQQIA+ pour inclure le plus de personnes diffĂ©rentes et uniques possible en ce qui concerne leur orientation sexuelle et leur identitĂ© et leur expression de genre. Le « + » se veut un moyen d’inclure les personnes qui s’identifient Ă  une autre minoritĂ© sexuelle ou de genre.

Bien entendu, la terminologie évolue sans cesse. Par conséquent, il est important de noter que cet acronyme et cet article ne sont pas exhaustifs. Ce n’est qu’un point de départ pour mieux comprendre la situation et les enjeux de la communauté 2ELGBTQQIA+.

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